Portrait d’Hans Silvester, un photographe humaniste et libre

Si Édouard Loubet expose depuis tant d’années les photographies d’Hans Silvester, c’est que le deux artistes ont des points communs. Farouchement libres, leurs esprits respectifs se sont formés très tôt à l’observation et à la contemplation grâce à l’école buissonnière. C’est l’apprentissage qui a agi comme un révélateur, l’un en cuisine, l’autre dans un laboratoire. C’est la révélation du bonheur d’apprendre, de savoir, de concrétiser les choses apprises et observées. Ce sont aussi des hommes qui prennent le temps d’apprivoiser les autres, respectant leur vie, leur travail et leurs habitudes pour doucement et respectueusement en faire partie. Ainsi, Hans Silvester a apprivoisé autant des boulistes pour une série sur la pétanque, que des Basques ou le peuple de l’Omo en Éthiopie. Le photographe s’engage, partage des moments de vie et son travail : il n’est pas un voleur d’images, mais un témoin.
Témoin, c’est d’ailleurs ainsi qu’il se considère. Si c’est souvent pour montrer des choses douloureuses ou dramatiques, il utilise la lumière pour créer l’harmonie, avec un élément qui dérange et une construction qui évoque l’esthétique. Car le photographe s’attache à la beauté qu’il trouve toujours dans la simplicité.

La photo est un combat pour l’éternité.

De plus en plus attaché à montrer et dénoncer les problèmes environnementaux de notre planète, Hans Silvester présente des tirages spectaculaires mais qui n’affichent pas la misère du monde pour que les regards ne se détournent pas et voient la réalité en face. Pour lui, la photo est un combat pour l’éternité. Ainsi, sa série sur l’eau présentée cette à Capelongue invite à célébrer la nature tout en prenant conscience des menaces qui pèsent sur notre belle planète.







Le Printemps des Arts au Domaine de Capelongue jusqu’à l’automne 2019