Le pain carasau par Édouard Loubet

Vous avez certainement découvert le pain carasau par Édouard Loubet lors de votre passage à La Bergerie en accompagnement de grignotages provençaux ou de la tomate burrata de l’été. Le blog culinaire vous en dit plus aujourd’hui sur ce pain originaire de Sardaigne
qui porte également le nom de carte à musique, comme l’appelle le Chef sur ses cartes.


Symbole de la gastronomie de Sardaigne et plus précisément de la région de Barbagie – région montagneuse peuplée exclusivement de bergers -, il se fait également appelé carta musica en raison de sa minceur, de sa légèreté et de son aspect de parchemin.
Obtenu à partir de farine de blé dur, d’eau, de levure et de sel, on l’abaisse en minces feuilles, presque transparentes, croustillantes et sèches,
qui sont conservées dans des linges humides.
L’origine de ce pain carasau est liée à l’agriculture sarde et plus précisément aux périodes de transhumance. Les bergers, vivant loin de chez eux pour de longs mois, se nourrissaient d’un peu de gibier qu’ils arrivaient à capturer, du lait et du fromage de leur bétail et de quelques provisions apportées, dont le pain carasau. Sa fabrication était autrefois un vrai rituel qui impliquait au moins trois femmes, et se déroulait au moins une fois par mois. Pour réaliser ce véritable chef-d’œuvre, les femmes de bergers se rassemblaient dès l’aube. Une fois cuits, elles empilaient ces feuilles de pain séparées les unes des autres par un linge pour éviter qu’elles ne se collent. Une fois refroidis, les disques étaient remis au four, pour être toastés et dorés. Le pain carasau était conservé dans un linge,
et ce pendant des mois pour être dégustés par les bergers sur les montagnes de Sardaigne.

Le pain carasau par Édouard Loubet à la carte de La Bergerie