Cette petite salade sauvage aux longues feuilles étroites d’un vert tendre se trouve en Luberon à l’état sauvage. On la cueille dans les vignes et dans les champs lorsqu’elle revient, de saison en saison. Peu calorique, elle est riche en calcium et en vitamine C. On la déguste en salade, accompagnée d’autres feuilles sauvages comme le pissenlit ou la raiponce. Jeune, elle a un goût de noisette ; on peut la consommer simplement arrosée d’un filet d’huile de noix, ou de crème fraîche. Mais beaucoup la préfère à maturité lorsque sa saveur devient piquante avec une pointe d’amertume ; elle est alors délicieuse simplement arrosée du jus d’un fruit. On utilise également ses graines pour faire de la moutarde ou les faire germer. Cuite, elle perd beaucoup de sa saveur mais on peut la préparer comme des épinards, quelques minutes à la vapeur. Riche en azote, on broie la roquette comme engrais vert pour combattre les vers qui attaquent les plants de tomates, de poivrons, de courgettes et de concombres.

Cette plante est très intéressante car, très résistantes, on peut la cultiver dans des milieux difficiles. Dans les régions arides du nord de l’Inde, la roquette est l’une des rares plantes que l’on peut cultiver durant les hivers ingrats. Ses racines sont capables de pénétrer rapidement le sol à la recherche de l’eau qui se trouve dans les couches plus profondes. Dans les régions désertiques du Moyen-Orient, on en fait du miel, en plus de servir de nourriture aux chameaux et aux moutons.