L’achillée, bien que ressemblant à ses cousines ombellifères, fait partie des astéracées ou composées. Il existe plusieurs achillées dont la plus connue est la millefeuille.

 
C’est une plante médicinale cicatrisante qui tient son nom du roi Achille – on l’appelle d’ailleurs également herbe d’Achille. Lors du siège de Troie, le roi, mortellement blessé au talon par une flèche de Pâris, a reçu d’Aphrodite le conseil de se servir de cette plante pour calmer ses souffrances. On sait même aujourd’hui que les hommes de Neandertal se soignaient déjà avec l’achillée. Son utilisation s’est ensuite largement développée au fil des siècles, et on la retrouve toujours dans la pharmacopée actuelle dans des pommades cicatrisantes.

 
Au-delà de ses vertus thérapeutiques, l’achillée est utilisée pour ses tiges dans l’art divinatoire chinois. C’est l’achilléomancie, qui consiste à interpréter les figures obtenues par des baguettes issues de la plante qu’on laisse tomber comme on le fait avec le mikado.

 
Au Domaine de Capelongue, l’achillée tient une bonne place dans ma cuisine. Après avoir macéré dans de l’eau citronnée et sucrée, on obtient une boisson gazeuse : c’est la recette originale de la limonade qui offre un goût herbacé et terreux. Je l’appelle Lemon Loubet. Cette saveur herbacée et terreuse me rappelle aussi la mer qui se retire ; je l’utilise donc pour faire des jus de poisson. L’achillée entre également dans la préparation d’un sorbet, d’une confiture de pissenlit et se marie aussi à merveille avec une simple pomme de terre écrasée.